(L'or et lis)


 Bonjour la Smala-la-Vie-la-Vraie,

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je pars en thèse, sans soutenir aucune thèse, si ce n’est celle de la Vie présente et si précieuse.

Actuellement, il semble que les énergies telluriques brassent les êtres. Personnellement, je confirme ; je m’accroche aux branches, dans une période de turbulence. Mais je sais, pour l’avoir déjà vécu, qu’on sort toujours grandis de ces houles. Encore faut-il en sortir...

Aurélie, une amie proche de notre famille, n’a pas eu cette chance. Son décès rajoute à la fragilité des choses, et me rappelle que si je suis vulnérable, c’est que je suis vivante.

Ce texte, lu à sa cérémonie….la célèbre ; elle aurait aimé que la tristesse n’existe pas.


" Auré, Aurél, Aurélie, rappelle-toi….

La première fois qu’on s’est vu, c’était au coin d’une petite cheminée, dans une toute petite maison, perchée au-dessus de St Jean de Cuculles. La soirée a commencé à 20H et, ça a tellement matché entre tous, qu’on est allé au bout de la nuit ; y’avait Anne-Lise et son Fabien, ton Fabien à toi, Laurent et moi.

A partir de ce jour, le pli festif était pris et par la suite, ça a toujours été dans des occasions de fêtes et de convivialité qu’on s’est retrouvé, chaque fois, heureux…

Comme les amis de nos amis sont aussi vos amis, à nos trois couples s’est ajouté Christelle et Gilles, Cathy et Alain, Christophe et d’autres encore. Très vite aussi, nos enfants et nos familles sont devenus vos amis ; Arnaud, Inès, Noé, Axelle, Agnès, Manon, Adrien, Romain, Eva, Sophie.

C’est au nom de tout ce petit monde, tous vos amis de l’Hérault, que je m’adresse ici à toi.


Auré, Aurél, Aurélie, rappelle-toi….

La première fois, la cheminée donc, la piscine, les poissons lancés dedans, le beurre fondu au petit matin sur la margelle, les clés de la voiture tombées dans le caniveau, et puis, par la suite, les bons repas préparés pour nos conjoints motards quand toi, tu culpabilisais sans culpabiliser de ne pas avoir fait, ne serait-ce qu’un jambon beurre au tien, les danses endiablées de fin de soirée debout sur le congélateur, l’évocation attendrie et bienheureuse des Louboutin achetés à ta première paie, (ce qui a permis à quelqu’un que je connais bien de savoir ce que c’est que des Louboutin…), nos positionnements politiques rarement échangées mais mémorables, les concours auvergnats bien puériles mais tellement hilarants, les fêtes aux Matelles, et j’’en passe…. En même temps que toute cette effervescence pleine d’humour, la Vie se déroulait, dans toute sa splendeur : l’annonce de ton mariage avec Fabien, votre belle union au Hameau de l’Etoile, les huitres, la pluie et le champagne, la joie, l’amitié et du festif toujours.

 

Auré, Aurél, Aurélie, rappelle-toi…

Nous étions là aussi à l’arrivée d’Apolline, votre première petite merveille. Et puis un peu plus de deux ans après, a débarqué Lucie, votre deuxième petite merveille. Toute les deux, elles ont pris leur place, vous comblant de bonheur. Nous avons pris part à tous ces bonheurs. 

Il y a 3 ans, c’est avec un pincement au cœur qu’on vous a vu partir tous les quatre ailleurs, loin de Cuculles, mais heureux pour vous, puisque tel était votre souhait. Le Lot, c’est une belle région à découvrir. On est venu. Et malgré la distance, on a maintenu le lien d’amitié, de part et d’autre…

 

Auré, Aurél, Aurélie, rappelle-toi….Car nous, on se souviendra toujours de toi. 

Un être rêveur et pragmatique tout à la fois, une femme décidée, exigeante, impatiente, nature, spontanée, drôle, jolie, simple et coquette en même temps, une amie toujours de bonne humeur, d’une bonne humeur contagieuse, aimant lever son verre à la Vie, à la Fête avec toujours, ce petit brin de douce folie qui nous plaisait à tous, beaucoup. Depuis toi, on connait bien la réponse à la question : « Qui c’est les plus forts ? » Evidemment, c’est les verts...

Et puis, toi et moi, nous avons connu une adversité commune ; la maladie, nos octobres roses. Un jour, en octobre 2022, chacune au creux de nos douleurs, tu m’as adressé personnellement ce message :

«  Prends soin de toi. Je t’adresse ce texte qui me fait du bien quand je dois m’accrocher » :

Auré, Aurél, Aurélie, rappelle-toi… ce texte, le voici, il est signé Audrey Hedburn : 

« Je crois en la couleur rose. Je crois que le rire est la meilleure façon de brûler les calories, Je crois aux baisers, beaucoup de baisers. Je crois qu’il faut être fort quand tout semble aller mal. Je crois que les filles joyeuses sont les plus jolies. Je crois que demain est un autre jour et je crois au miracle »

Voilà comment nous te garderons dans nos cœurs et tu peux compter sur nous pour entretenir cette mémoire-là aussi dans les cœurs d’Apolline et Lucie. "

Commentaires

  1. Très bel hommage...

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  2. Je ne connaissais pas Aurélie, mais quand je lis ça, je me dis qu’elle a eu la chance de te rencontrer

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  3. Très bel hommage ! Lidy

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  4. Quel magnifique hommage tu lui as offert . Une amitié sincère et avec tellement de souvenirs…

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  5. Quand le coeur pleure et parle, grâce à toi, l'âme joyeuse d'Aurélie continue à vivre.

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  6. Très bel hommage, maintenant nous la connaissons mieux, que les filles gardent en médaillon la joie de leur mère !

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