Des gènes errants - Clap 3 - Des hydratations

 


Bonjour la Smala-vie-comme-au-cinéma - (Clap 3)

Pas de vie, pas de suite à notre histoire, pas de rôle à endosser, pas de film (ni de plateau de fromage) à (faire) tourner, pas de Festival de Cannes, pas de consécration. 

Toi, Fidèlectrice, Fidèlecteur, tu pressens la suite, puisque tu sais que tout s’est enchaîné, tu as suivi l’actualité, tu m’as vu défiler sur le tapis rouge, coupe courte et robe longue.

Bébé ne meurt pas puisqu’il semble avoir le rôle principal….

On continue ? Yes, we « Cannes » !

 

«

-          Mais Madame, votre fille est en train de faire une déshydratation ! Il faut d’urgence l’hospitaliser…, s’entend dire la mère chez le médecin.

-           Ah bon, mais comment…. Qu’est ce qui…

Les mots manquent à la mère pour exprimer son désarroi, son incompréhension, le tout teinté peut-être d’un zeste de culpabilité, entre fond de ventre et siège du cœur… La petite aurait-elle donné tout son liquide au chausson-patin desséché lancé avec désinvolture par un père tout puissant, ensommeillé et agacé ?

De fait, pendant la consultation, le père est là sans être là tout en étant là. Il s’inquiète, là n’est pas le sujet, mais personne ne connait les vraies raisons de son inquiétude sur l’instant. Il reste tendu à l’excès, contrarié de se trouver ici, entre ce médecin, sa femme et son deuxième enfant nouvellement né, ce nourrisson dont il n’a pas encore réellement saisi la présence, alors que son aînée est restée avec ses parents, dans la maison familiale.

S’agissant de Ludivine et de ce qui lui arrive, on parle déjà de stress, de perte de liquide à l’excès, de contrariété, de manque d’équilibre entre ce qui entre et ce qui sort, de traumatisme, de manque de force et de mauvais hasard. 

Mais n’est-ce pas là, en fait, la résultante par anticipation des méfaits d’une vie entière ?

Ce petit être chétif et presque inanimé n’était-il pas doué, au final d’une intuition telle qu’il souhaita lâcher prise avant les vrais obstacles de l’existence ? Peut-être que Ludivine s’est dit, par intuition :

-           Si toute la vie, c’est ça… La loose… j’abandonne et je retourne de là où je viens ! Tiens, si je me déshydratais jusqu’à ne plus exister ?...

Vu sous cet angle, c’est alors bien malgré elle qu’on la réanime, la remisant sur le chemin de la vie, à coup de potassium et de jus de carotte, légume connu qui rend aimable (et les fesses roses, mais ça, c’est une autre histoire).

Ludivine, pour être soignée, absorbe une quantité phénoménale de jus de carotte, autant dire une réserve à vie d’amabilité.

Et c’est vrai, on le verra, l’amabilité ce sera son truc. Mais bien plus tard, quand elle cessera de tester son entourage pour connaitre la limite de ses possibles et surtout celles de ses parents si atypiques et décentrés d’elle, souhaitant attirer leur attention, afin d’attiser un simili de preuves d’amour.

En attendant, comme « tout se joue avant 6 ans », (dixit Françoise Dolto seulement pour l’instant) elle se donne, avant cet âge-là, tous les droits, sans autorisation, comme si être passée si près de la fin lui fermait la seule porte à ne pas franchir, celle de disparaitre.

-           Bon, ok, j’ai voulu partir, mais, finalement, eux ne veulent pas. Voyons ce qu’il y a à voir alors, par ici.

Et puis, est-ce parce que sa mère disparaîtra à ses 6 ans qu’elle commencera à ne plus se donner tous les droits, comme chargée d’une mission qui n’incomberait qu’à elle ; celle de… Mais non, on verra ça plus tard !

En attendant, de l’eau va couler sous les ponts, celle qui coule avant 6 ans… »

 

La suite dans quelques jours ?

 

Sandrine L

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