Des gènes errants - Clap 1 - Ca part de là
Bonjour la Smala-vie-comme-au-cinéma, (Clap 1)
Tu te souviens sans doute d’un passage particulier, dans le texte intitulé « A prouver… puis approuvé ! » du 27 janvier 2023, sur Blog à part de mottes à mots ?
Tu peux aller le revisiter, mais je
peux aussi te rafraichir la mémoire : voilà l’extrait dont je fais
allusion :
« (…) Je suis actrice, et, pour
les besoins de mon prochain rôle à l’écran, moi qui suis connue dans le monde
entier, la dernière entrevue avec mon agent me fait comprendre qu’il va falloir
raser mes cheveux qui jusqu’à ce jour constituait une partie de mon identité.
Oui, mon prochain rôle devrait être celui d’une femme qui se convertie au
bouddhisme et il n’est pas d’engagement dans cette voie sans un cuir chevelu
lustré, à l’image du galet, Julie.
(…)
Ce que je peux juste révéler, c’est
le passage à l’acte, le rasoir sur mon crâne, mon crâne qui se dévoile, le
dévoilement de mon être, sans cette partie d’identité qu’était ma chevelure. Je
suis emportée dans ce nouveau moi. Mon visage sur ce miroir, c’est moi, sans
être moi, tout en étant bien moi. Les yeux, le sourire, le nez… Un crâne n’a
pas de ride. Cette nouvelle coupe me rajeunie. Adoptée, c’est coupé. »
Moi, je m’en souviens encore très bien….
Bon… La réalisation du film s’est bien
poursuivie, c’est toujours à peaufiner, mais ça semble suivre son chemin. On
espère de tout cœur que sa production aura l’aval du public et que toute
l’équipe s’en sortira, de cette sacrée période de tournage. L’histoire est
somme toute simple tout en étant intrigante, l’un n’empêchant pas l’autre. Ceci
étant, tous les acteurs à l’affiche ont donné de leur personne, comme personne,
Paul !
Mais j’y pense ? Et si tout ce qui
s’y est passé dans ce film, c’était vrai ? D’ailleurs, le Réalisateur ne
l’a-t-il pas appelé « La Vie », ce (très) long métrage ? Moi qui
ai incarné le rôle principal, je peux vous en parler ; pour avoir accepté
d’endosser ce personnage, j’avoue avoir été malmenée, bousculée, bouleversée. J’ai
dû dépasser des inconforts et des longues nuits d’insomnies tellement cette
mise en scène m’a mise à l’épreuve. Mais pas que… Il y a eu de merveilleux
moments de bonheur, aussi. Bref, j’ai franchi les étapes du scénario inscrit
sur le papier, à la lettre, puis au mot près, pour interpréter des scénettes
qui, au final, ont été validées par le Réalisateur grâce à la force de la
vérité et l’amour que la promiscuité d’un plateau de cinéma engendre forcément.
Il s’est créé des liens, a priori indéfectibles entre tous les acteurs. Ces
liens, si on souhaite les soigner, il conviendra d’y revenir encore et
toujours. Parce que tout le monde sait que les choses reniées, déniées, à force
tendent à se délier.
Un plateau de cinéma, c’est comme un plateau de fromage ; quand tout le monde s’est servi, ça tourne…Ah oui, ça marche aussi dans l’autre sens : un plateau de fromage, c’est comme un plateau de cinéma, ça tourne… parfois jusqu’à l’indigestion, le clap de fin mettant un point final au clap de faim.
On m’a fait croire à l’histoire d’une femme qui se convertie au bouddhiste et pour ça, j’ai rasé mes cheveux. C’est seulement ensuite qu’on m’a dévoilé le synopsis...« Synopsis » : que de conditions inversées à l’intérieur d’un même mot ! Il ne s’agissait pas du tout d’un synopsis, mais bien des prémices d’une histoire…
Alors on se lance ? Chiche pour un speech-pitch, ni piche ni chic, sans chichi, sans spleen ni speed, sur fond de sptiz, de stick… ou pas ? Si tu es d’accord, c’est parti pour que je te raconte ! Allez, on y va…
Ah ! Encore une dernière petite précision quand même pour que les choses soient claires. Malgré tout ce qui précède, il me semble nécessaire de préciser, comme il est d’usage, que : « Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence ». Et de ton imagination…
C’est parti !...
« A
la naissance, pas de cheveux sur le crâne du nourrisson, ou si peu… comme si il
avait perçu la volonté profonde de ses parents ; il fallait que naisse un garçon.
Deux ans après sa sœur Marie-Jeanne, c’eût été le choix du roi. Mais non !
Le nourrisson s’avéra fille. Encore une… Telle a été la première désobéissance
de ce nouveau-né arrivant sur cette terre ; y atterrir fille affirmée et
se draper, bien plus tard, avec délice, d’une robe en froufrou sous la tonnelle
du jardin aussi souvent que sa liberté de petite fille le lui permettrait. Elle
endossa ce rôle par réaction à des parents atypiques et dès la naissance, ça
n’est rien de dire qu’elle les ressentit comme tels, vraiment atypiques. Très
vite, comme une roue de secours, un instinct de survie, elle tourne la tête
vers d’autres horizons ; elle voit notamment comme une bonne fée se
pencher sur son berceau, le visage même de la beauté personnifiée. Elle s’y accroche.
Mais c’est connu, la beauté ne se mange pas en salade et quand la beauté passe,
c’est la sagesse qui reste. Alors, quand on n’est pas sage, pffff…. il ne reste
plus rien. Ainsi s’ancrent les croyances. Elle fera tout de même plus tard, le
choix de ne pas être belle, mais sage et souriante. Elle veut laisser une
trace, une bonne trace, comme un désir enfantin d’attirer l’attention au sein
d’une fratrie embourbée dans ses problèmes. Elle ne souhaite pas en rajouter.
Mais tout de même, de ce beau visage qui apparaît au-dessus
de son berceau, un visage féminin qui n’est pas celui de sa mère, elle en fait
son crédo, sa figure maternelle de substitution, une autre, un repère (à défaut
d’un vrai père), une mère à portée de vue (à défaut d’une mère là) ; elle
sait pertinemment que, autant sur l’un que sur l’autre, il ne va pas falloir compter
longtemps.
Ce beau visage parfait, c’est son premier souvenir, son premier éveil à la vie, avant le souffle et juste après l’observation intense de ses propres mains qu’elle fait danser devant ses yeux sans savoir que ce sont les siennes, des petits boudins striés et tous potelés, comme des mobiles accrochés au-dessus de son berceau. Tout la fascine, regard curieux, sens en éveil. Rien d’autre, et c’est déjà beaucoup.
Sa mère avait lu Françoise Dolto, « Tout se joue avant
6 ans ». De fait, à ses 6 ans, hop !
Mission accomplie, sa mère disparait, sans laisser de trace apparente, ni
belle, ni sage.
Et son père ? Ah ! son père !...
Le manque crée le désir.
La vraie vie commence ici.
Pour l’instant, personne ne pense que ça commence mal…»
Voilà, c'était une mise en route.
La suite dimanche prochain ? 😉
Sandrine
L
Ecrivant
Vivement dimanche problème bonne soirée
RépondreSupprimerTrès bonne mise en route, hâte de lire la suite !
RépondreSupprimerIl va falloir attendre toute une semaine ....l'écrivaine sait se faire désirer . Bisous et prends soin de toi.
RépondreSupprimerUn début qui nous met en haleine hâte de lire la suite 😉 merci pour tes écrits . Doc Sophie de St Jean
RépondreSupprimerAllez vite la suite ...
RépondreSupprimerTu nous tiens en haleine .... Hâte de lire la suite 😘
RépondreSupprimerVivement dimanche prochain pour se voir et te lire😘
RépondreSupprimerMince ! déjà fini pour aujourd'hui !!!! la suite ! la suite ! la suite !
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