Cancer... Over !

 

 

(après les marqueurs « sans gain », les marqueurs temporels…)

 

Bonjour la Smala-avant/après, 

Je ne peux pas la renier, cette phase maladive qui m’a traversée. Il y a eu un avant, il y aura un après. Dans l’interstice (représenté par le présent), je m’incline face à ce qui en découle et je philosophe sur la seule chose qui soit intemporelle et inévitable : le changement…

==> C’est quand le changement émane d’un ordre extérieur incontournable, une autorité suprême, la loterie du hasard malheureux, qu’il faut veiller, en conscience, à lui faire une place, lui laisser la vacuité, lui octroyer l’espace, et ce, quelque soit notre disponibilité à son égard. 

Durant cette phase maladive, j’ai fait au mieux pour vivre dans le consentement, l’acceptation, l’accueil… Pas toujours facile, mais il existe deux sources essentielles : le Souffle et l'Amour. 

==> Le concept du changement porte pour moi l’idée d’un mouvement, d’un déplacement, d’une évolution, d’un glissement, d’une mutation prouvant bien que nous sommes des êtres en devenir pour l’avenir. Il est rassurant que quand il y a mouvement et avenir, il y a de la vie en perspective.

Durant cette phase maladive, ce ne fut pas rien de passer à côté, juste à côté de la finitude, ce changement de l’extrême, celui du dernier souffle…  Car, ne nous voilons pas la face, le mot cancer est très souvent (si ce n'est toujours) associé à la mort. Me souvenir me rendra plus forte pour l’avenir parce que (et je le pense depuis bien avant déjà), il n’y a pas de vie intensément vécue sans une conscience aigüe de la mort (*).

==> Si le changement émane d’une volonté farouche et personnelle de tout bousculer, il s’accueille jovialement, quand bien même quelques épines viennent à écorcher la plus farouche volonté personnelle.

Qui dit que mon âme n’a pas voulu tout bousculer ? 😉 Ça, je le garde pour moi, dans mon corps, dans mon cœur, dans mon âme... Et j'avance !

==> Si le changement bouscule mon ordre établi, je me crispe naturellement aux modifications qu’il engendre, surtout quand il est simultanément subit (dans le sens supporté) et subit (dans le sens soudain).

Cette phase maladive a été pour moi à la fois subie et subite ; j’ai travaillé la décrispation, mis en application le lâcher-prise. Sans relâche, paradoxalement...  Entre autre aussi, le chemin de la méditation m'apprend à m'attendre à l'inattendu, et par définition, l'inattendu est à la fois subit et subit...

==> Je perçois aussi dans la notion de changement comme un concept d’équilibre : ce qui est sur le fil du quotidien (et parfois du rasoir) balance, oscille, bascule, bouscule, vacille à la merci du prochain bouleversement. Alors, il y a survenance d’un ébranlement, d’un chambardement, moment qui nécessite maitrise, tout en sachant se laisser tanguer…

N’est-ce pas la définition même de la Vie ?

==> Dans « le changement », j’entends « le change ment » : quand ça change, ça ment puisque ça n’est plus ce que c’était l’instant d’avant.😜

La vérité est dans la reliance corps/coeur/âme ; le changement se vit seul, dans cette trinité, dans sa chair, dans son âme, en conscience… Oui, qui peut se mettre à la place de l’autre pour exprimer vraiment ce que ça lui procure ?

La vraie expérience, c’est la Vie ; faut la vivre...

 

==> Alors, toujours, je joue avec les mots pour défier les maux ; j’aime la consonance de certains d’entre eux associés à cette notion de changement, les liant à d’autres encore, tels que :

Volte-face : une image me vient (pas celle de Squid Game !😜)… « 1-2-3  soleil ! »... Enfant.

Pirouette : funambule, propre au cirque, à la fête. Pas de pirouette sans cacahouète... Amusant.

Tohu-bohu : comme une forme d’exotisme, une chanson des îles lointaines, un leitmotiv répétitif…Scandant.

Ondoiement : la poésie du reposant, l’apaisement du bercement, la douceur du caressant… Mouvant

Remue-ménage : ça nettoie, soulève force poussière et j’ai bien le temps de le devenir, poussière... Mourant.

Enfant, amusant, scandant, mouvant, mourant… Clairement, ce sont bien là différentes phases de nos existences…

 

==> Au-delà, quand on parvient à rester vivant, tout se met en place pour « accepter ce qui ne peut être changé, avoir le courage de changer ce qui peut l’être et avoir le discernement nécessaire pour différencier les deux situations » (célèbre adage les alcooliques anonymes).

Etant tous un peu dépendants et attachés à la vie dans son ensemble, ce proverbe peut bien convenir à tous, non ?

Et puis, pour aller encore plus loin, « Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde » a dit le célèbre indien de la paix… 

L'écriture de ce blog est un partage de mes expériences, mais pas que...Il est la représentation d'un balai devant ma porte. Pour moi, le changement commence là, autour de moi. Et si ici, j'insuffle de la positivité, de la joie, de l'humour, de l'amour à mes lecteurs quelles que soient mes expériences (agréables ou non), alors, je serai devenue le changement que je veux voir dans le monde.

Et toi, Ghandi-tu ?

 

Sandrine-aile

(Mets ta mort faut oser…)

(😉à NiniJ, qui va retrouver son petit lapin !)

(*) : Mêlons (et non melons...) les bienfaits des valeurs occidentales et orientales, et abordons la mort un peu comme dans ce livre magnifique, (mais un peu ardu au prime abord, je te l'accorde) : " le livre tibétain de la vie et de la mort " de Sogyal Rinpoché. 

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