Après scies… c’est re-bon !

 


Bonjour la Smala-allons-jouer !

J’ai deux balles en main…

(Ne te méprends pas…)

J’ai, quoi ? 7, 8 ans. Dans la cours de récréation, le goudron accueille autant mes genoux qui s’éraflent à son contact que le rebond des balles en caoutchouc, un jeu en vogue, ces années-là. Je les jette, au sol, au mur, je jongle à qui mieux mieux, un vrai cirque ; je les envoie en l’air et parfois, je fais des passes…

(Non, ne te méprends pas...😉)

Les balles se lancent habilement ou pas, à corps perdu vers les étoiles. Parfois, je me contente de les envoyer contre le mur, un mur fait de béton (et d’ami-hante aussi, 😄c’était bien la période...). Et comme je ne suis pas assez habile à les récupérer, elles rebondissent au sol en ricochets imprévisibles. Ma précipitation me rend pataude. C’est le tout début de la vie, non aguerrie et innocente, je cours après le rebond des balles, et m’amuse d’intimes intuitions ; la vie, c’est jouissif, mais pas que...

(Non, non, ne te méprends pas…😉)

Déjà, en cours de récréation, pléthore de métaphores à la vie, à la mort, à l'amour s’invitent. Ainsi, les marelles ont leur place, gravées à la craie blanche sur le bitume noir. J’y dessine la terre en demi-lune, les pieds ancrés, ça part de là. Objectif ciel, de 1 à 8. Le 9 représenterait le ciel, le tout neuf, le (re)nouveau. Pour l’atteindre, je cloche pied, rien ne doit déborder ni tanguer. Quand j’y suis, c’est des deux pieds. En ne voulant viser que le (7éme) ciel pour prendre son pied, on a tendance à omettre la lune…

(Ben non, ne te méprends pas !😉)

Dans la cour de récréation, le jeu de billes représente aussi un beau symbole de la vie ; on tombe sur plus habile que soi, et pfff…. elles ne nous appartiennent plus, ces jolies billes ; la performance et la concurrence sont déjà de mise. Ou bien elles roulent au fond du caniveau, irrécupérables ; on apprend à « faire son deuil »… Et ce bruit qu’elles font quand elles se choquent ; si c’est violent, elles peuvent s’abîmer, perdre de leur rondeur, de leur éclat, de leur valeur. Moi, j’aimais les petites billes et les caillaux cristallins, déjà consciente que la transparence, tout comme la fêlure, laissent passer la lumière. A l’image des billes qu’on collectionne, on recréera l’accumulation du gain, (sans parler de l’appât) ; tout petit déjà, on thésaurise, on s’en rempli les bourses…

(Ne te méprends pas…😉)

Et les osselets ?... quelle drôle d’idée, ces morceaux d’os rouge et gris qu’on lance en l’air et qu’on se doit de récupérer dans la paume, ou, pour plus d’habilité, en équilibre sur le dos de la main. On peut aussi les coincer entre les phalanges, histoire de tenter l’inconfort ou l'habileté. On se prend là pour des « faux soit ailleurs », une manière détournée de faire fi de tout ce qu’on a à apprendre avant de passer de la vie à trépas. Etre ailleurs ou être railleur… C’est oublier que vivre, c’est passer par plein de petites morts, ma foi, fort agréables…

(Non, ne te méprends pas…😉)

Dans les cours de récréation, on croit très vite au seul plaisir qu’est la vie.

On recrée avant de ne créer vraiment.

Mais c’est en franchissant les obstacles qu’on croît.

Au bien connu : « Croix de bois, croix de fer, si je mens, j’vais en enfer », je préfère « Quoique j'vois, quoique j'fais, cette barrière, je vais m’la faire ! ».😅

Dans le cas d’un refus d’obstacle, notre cheval peut se cabrer, Francis, en une chute qui peut être fatale. 

Mais, si le souffle persiste, il convient de vite se remettre en selle. Et si on fait corps avec « les talons », l’avenir est prometteur de hauteurs, d’autres barrières à sauter.

Au-delà des barrières, il y a la liberté.

La vie sera ce que tu veux bien en faire… ou « bien enfer ».

Béton or not béton, rebond or not rebond ; comme la balle, si je reste sur place, je me sclérose en plaque tectonique, sans souplesse ni plasticité de forme et d’esprit. Alors, je suis comme un chat qu’expire (😅😉)… Je m’étiole et meure…

Non, je choisis la vie, je choisis d’oser le rebond surtout sur le béton, m’aidant en un sursaut grandiose, à atteindre aussi la douceur du gazon.

(Non, ne te méprends pas !… Quand bien même…😉)

Toujours, je tente l’envol, caressant l’air de rien les obstacles sur mon chemin.

 

Sandrine-aile

(Cheval, en astrologie chinoise…

Licorne, aussi, à ses heures….

Rien que d’la balle !)




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Commentaires

  1. Trop de la balle ton texte et ce retour aux joies de l’enfance fait vibrer notre nostalgie et notre résilience qui elle est l’incarnation du rebond…
    Bises MD

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