Mouron => mourrons...

 

Bonjour la Smala-arrêt-sur-image,

L’habileté du zoom des informations laisse à penser et à sentir que plus rien d’autre n’a d’intérêt ou d’existence que ce qui est focalisé. Et tout tourne autour de ce focal (pas très joli, ce mot…). Le tour de force de ces « focus » (bien prononcer le « s »…quoique 😜…), c’est de manipuler notre mental, qui n’est qu’un outil de notre être. (Parfois, il est notre traitre…).

Mais, nul besoin du  « nez faste » malodorant des réseaux d’information ; " radio mentale " (*) toute seule, est très douée pour se concentrer sur les obstacles, par exemple, sur les douleurs ralentissant voir immobilisant la bonne marche de la vie… Les maux sont très factuelles, forts, entêtants souvent d’acier ; comme un aimant, le mental s’y cramponne. Tout prend alors les proportions de la désolation.

Et puis soudain, quand les ravages se dissipent comme par magie, l’âme agit et entre en scène pour prendre les rênes de l’attelage.

Ainsi, à ces moment précis, personnellement, mon zoom d’information, compte tenu de mon appétence pour le beau, le bon, le bienveillant, revient au cœur, au pouvoir de l’instant, à ce qui m’entoure et m’est offert. Observer la nature, apprécier sa proximité, s’y mettre en immersion ; c’est pour moi une source de bonheur incommensurable et toujours ressourçant, m’aidant à occulter, sans les dénier, les misères de la Terre.

Il me revient à l’esprit ce jour où je suis restée en admiration devant ce petit écureuil, alors que j’étais allongée sur le sol, écouteurs vissés aux oreilles, sous un pin odorant, au milieu du concert assourdissant des cigales. Cigales et écureuils font bon ménage, mais ce que les unes ont, les autres n’ont pas ; l’écureuil est silencieux, il remue promptement, agile et rapide, parcourt la branche sur laquelle il est, vigilant à ce qui l’entoure, dans l’instant. Ce jour-là, je n’ai eu loisir de le suivre des yeux que très peu de temps, mais ce fut un bonheur saisi, d’autant que nos yeux se sont croisés. Le lien était créé… avec Panache.

Il est des animaux qui font l’unanimité. L’écureuil est de ceux-là. Dès qu’est prononcé son nom, on imagine la noisette ou le gland associés et tout s’arrête à l’image de son monde ; flamboyant sur sa branche, aux aguets, alerte et détendu à la fois, fondu dans la nature, lumineux. L’écureuil est attachant, amusant, intriguant, sauvage et quelque peu domesticable. S’il en existe un à épargner (😛) des misère de la vie, c’est bien lui ! 

J’aime l’écureuil pour la symbolique que je lui trouve ; en mouvement sur sa branche, il reste attentif à l’instant.

Ainsi, il met le présent à l’honneur, mettant en joues (dans le vrai sens du terme) ses victuailles. Les bajoues gonflées comme des baudruches, il cache ensuite ses réserves très aléatoirement tout en oubliant par la suite où est sa caisse d’épargne (😉). De ce fait, il laisse peu de place au passé et au futur. En confiance, il sait que sur le fil de sa branche, seul le présent le nourrira. 

Il fait confiance à la vie ! Voilà qui économise (😉) bien du mouron, (car il est bien connu que de trop de mouron, nous mourrons… !)

Perso, j’aime en prendre de la graine !... Et je trouve ça très aidant pour les prochains obstacles. 🙏

 

Sandrine aile

(Perchée avec Panache…)

(*) Radio Mentale  : Expression empruntée à Alexandre Jollien, philosophe contemporain, proche de Mathieu Ricard (Essayiste, photographe traducteur du Dalaï Lama) et Christophe André (Psychiatre ayant introduit la méditation dans les milieux hospitaliers) ; leurs livres sont des lectures nourrissantes pour l'esprit !!🙏

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