Renait sens !

 

Bonjour la Smala-aller-plus-haut,

Aller toujours plus haut, au-dessus des montagnes, au-dessus des nuages, éthéré(e), aspiré(e) par le ciel.

Faire comme l’oiseau : « Ca vit d’air pur et d’eau fraiche, un oiseau. Mais jamais rien ne l’empêche, l’oiseau, d’aller plus haut… »… Quelle belle fugue, hein, Michel ?😜😂  

C’est tentant, mais nous ne sommes pas oiseau, ni fusée, ni météore (quoique…).

Aller toujours plus haut n’est pas forcément la seule conduite à tenir ; en tant qu’être incarné, il est bon d’avoir aussi les pieds sur terre, quoiqu’il arrive, foulant le sol riche de Gaia, qui par-là même donne l’énergie d’avancer.

C’est parfois ça qui me fait défaut, l’ancrage dans la terre ferme. Je confonds l’ancre et l’encre de ma plume. Sa pointe me (re)tient par son filet gracile en contact avec les énergies terrestres, son bruissement sur le papier. Mais ça n’est pas suffisant pour être fondation solide et ancrée, à l’image d’une maison et tout ce qui s’y passe dedans, au fil des ans. Si rien ne me retient ou trop peu, je pars en haut, tout en haut. Mais ça n’est pas l’heure. Non, trop de choses encore sont à vivre, trop de belles personnes à rencontrer, de bonnes heures à apprécier, dans ma maison tout autant qu’en dehors.

Entre deux souffles douloureux, je le « perce soie », avec douceur.

Et si entre douleur et douceur, une seule lettre diffère, je m’efforce de faire courber l’échine à ce « L » trop fier et hautain pour le transformer en un « C » plein de contrition et d’humilité. Et je contribue à la Vie, même si il faut faire le dos rond. Dorons, halez… allez !

Le concept d’impermanence souffle à mon oreille qu’après la douleur advient la douceur.

Alors, je n’hésite plus à atterrir en douceur, départie de mes douleurs.

Et…… Bonjour, à nouveau, tous, bonjour le soleil, le ciel, l’hiver et sa paisibilité, l’émerveillement à la vie.

Une renaissance est en train de poindre le bout de son nez, l’hiver hiberne certes, mais si mes sens sont en éveil, je sens bien qu'il laisse place d’ors et déjà au renouveau printanier ; ça se ressent dans l’ancre ancrée de mon bateau, dans l’encre inspirée de ma plume, dans l’antre sereine de ma maison.

Je suis prête à tout…. Entendons-nous ! Je suis prête à accueillir ce qui m’est réservé, parce que si ça m’est réservé, ça m’est dédié. Si ça m’est dédié, c’est que je suis une personne à part entière qui mérite l’attention de ce qui m’est donné. Dans le cas contraire, je n’existerais pas. 

Forte de ce précepte, je me rends disponible à l’instant. Le soleil et la pluie qui coulent à flot me plongent dans un enthousiasme enfantin. « Enthousiasme enfantin »… ceci est un beau pléonasme ; c’est bien le propre de l’enfant que d’être enthousiaste. Etre enthousiaste à chaque instant, c’est redevenir enfant, c’est me dévêtir des peaux (de) bêtes dont je me suis affublée au fil des ans, comme pour me protéger de je ne sais quoi. 

Alors que plus je me protège, plus je cache la lumière qui est en moi et moins j’irradie alentours.

Pour ce faire, j’accepte mes failles ; c’est de ces fissures que passe la lumière.

Dans les deux sens.

C’est aussi ça, ces filets de lumière, qui nous relient tous, les uns aux autres.

Alors, merci à la lumière des autres d’éclairer aussi le chemin.

 

Sandrinelle

Un camp des sens…

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