A prouver... puis approuvé !

 

Bonjour La Smala-hasard-ou-coïncidence,

Aller dans le sens de la rivière, se laisser porter par son flux, ne pas résister à son flot, ne pas freiner des quatre fers. A l’image du poisson. D’ailleurs, il n’a pas de pied pour avoir pied, le poisson, il ne peut donc pas freiner des quatre fers, il se laisse porter par le courant d’eau, dans le sens des aiguilles d’une montre, sans résistance, toujours dans l’instant, quand le parapentiste, lui, saisit le courant d’air, (ainsi que les cerveaux lents, mais ça, c’est une autre histoire…). Certes, le poisson (surtout le rouge) a la mémoire qui va avec, mais comparaison n’est pas raison ; le poisson est doué dans l’eau, quand le kangourou est doué pour vivre en Australie (sauf en cas d’incendie criminel). Les animaux nous donnent des pistes de vie, pour une vie sur la piste, dans le bon sens. Mais attention, les pirouettes sont réservées aux pros du sport, et les cacahouètes aux touristes de la Tour Eiffel.

Voilà, je me suis laissée porter par le flux, le flot de l’encre de mon clavier, et, en quelques lignes, le voyage s’est accompli ; rivière, montagne, Australie, Paris… Paris tenu de te faire voyager aussi, sans lever le petit doigt, juste en te laissant porter par le courant de mes mots…

Le sens de la rivière, belle métaphore de la vie. Le mental-conscience déposé sur l’instant, les synchronicités  sont des clins d’œil à nos existences qui montrent qu’on est sur le bon chemin. La vie nous le rend en allant dans notre sens.

Me viennent à l’esprit deux expériences factuelles :

 

è Ce matin-là, il me faut aller à l’hôpital pour la deuxième cure de chimio, le deuxième petit cocktail à réceptionner en intra veineuse, via le port-à-cath. implanté sous ma peau, juste sous la clavicule droite. Ce boitier de forme carré de 2 centimètres sur 2 m’est désagréable au touché, proéminent, dur, à fleur de peau, relié à ma veine cave, celle des profondeurs. Mais, ce petit corps étranger qui m’habite fait partie de moi, malgré moi, comme un rappel à l’ordre d’une santé pas totalement retrouvée. On s’y plie, (alors qu’il fait une bosse. 😜)

Les jours précédents avaient été gris et pluvieux, mais ce matin-là, alors qu’il faut se rendre à l’hôpital pour 6 heures d’intraveineuse, le soleil se lève, promettant d’être de plus en plus flamboyant au fil des heures. Soudain, il me vient à l’esprit que c’est plus un temps à aller marcher que d’aller s’enfermer dans une chambre… Mais quand il faut, il faut… Je marcherai demain ; sur l’instant, l’actualité de ma rivière, c’est celle des perfusions dans mes veines.

L’accueil à l’hôpital est bienveillante, attentionnée, rassurante. Mais ma prise de sang faite la veille au laboratoire n’est pas complète ; il manque un paramètre qui empêche le bon dosage du cocktail à prévoir ce jour-là. Qu’à cela ne tienne, on me refait une prise de sang, mais les résultats ne seront connus que dans trois ou quatre heures, ce qui me laisse le temps de revenir à la maison… et aller marcher une petite heure sous un soleil réjouissant.

Si ça n’est pas un appel céleste, ça… Voilà mon Saint-Chroni cité.

 

è On a le droit de rêver, non ? Alors, allons-y ! 

Je suis actrice, et, pour les besoins de mon prochain rôle à l’écran, moi qui suis connue dans le monde entier, la dernière entrevue avec mon agent me fait comprendre qu’il va falloir raser mes cheveux qui jusqu’à ce jour constituait une partie de mon identité. Oui, mon prochain rôle devrait être celui d’une femme qui se convertie au bouddhisme et il n’est pas d’engagement dans cette voie sans un cuir chevelu lustré, à l’image du galet, Julie.

Je prends possession du rôle, lis et relis le synopsis, m’imagine dans la peau de cette bouddhiste au cœur et au corps chavirés, égarés, puis réparés.

T’’iras le voir, le film, hein ? Bon alors, je n’en dis pas plus.

Ce que je peux juste révéler, c’est le passage à l’acte, le rasoir sur mon crâne, mon crâne qui se dévoile, le dévoilement de mon être, sans cette partie d’identité qu’était ma chevelure. Je suis emportée dans ce nouveau moi. Mon visage sur ce miroir, c’est moi, sans être moi, tout en étant bien moi. Les yeux, le sourire, le nez… Un crâne n’a pas de ride. Cette nouvelle coupe me rajeunie. Adoptée, c’est coupé. 

Pas coupé au montage, non ! Tout y sera… Si tu ne veux rien rater, surveille bien les sorties prochaines produites par Cécil B. DeMille… Ah non, lol, il est mort lui… En fait, surveille bien les prochaines sorties cinoches avec Cécile de France ; ce fut un vrai bonheur d’avoir tourné avec elle, et de surement y revenir prochainement !

Voilà comment j’use d’astuces pour accueillir ce qui peut sembler perturbant. Et ça marche ; les strates que je franchie, je les aime puisqu’elles me portent toujours plus loin.

Si ça n’est pas une aide précieuse, cette façon d’accueillir les choses...

Voici mon strate-à-j’aime, un parmi d'autres !

Etre à l’écoute de son intuition, à travers les synchronicités, tout en bâtissant des stratagèmes, engage mon  être dans le sens de la marche, le sens de la vie.

Et donner un sens à la vie, c’est lui donner une orientation (engageant joliment cœur et corps), et pas forcément une signification (engageant trop souvent exclusivement le mental).

 

Sandrine L

(qui se fait son cinéma... à la Lelouch 😜)

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(Si tu veux laisser un commentaire, n'hésite pas, ci-dessous, et si possible en te donnant un surnom qui me donnera une piste sur ton identité...😉 

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