Perce seau et confit dans ciel...

 



Bonjour la Smala-aveu,

Si j’écris souvent, c’est rarement que je me livre (je les préfère reliés et au pluriel, les livres 😀). Cette fois-ci, je fuite un peu (perce seau), je laisse échapper quelques indices, prise au doux piège de l’ego. Alors, qui suis-je ? Je doute que ça n'intéresse grand monde, mais, au final, c’est assez fluide à lire. Vois plutôt :

 

Je suis, mais pas que.

Je suis née dans une période qui me convient, où chacun peut se targuer d’avoir vu de belles (et moins belles) évolutions, tout en sachant s’y adapter ; je fais allusion là à la technologie. J’ai commencé à voir le jour au moment du télex… C’est dire ! Aujourd’hui ça continue d’évoluer et si je me projette vers l’avenir, c’est au-delà de mon entendement, au-delà de ma perception, comme de regarder le ciel en songeant à son infinitude, ça me dépasse, ça m’affole, ça me sort de ma zone de confort, aspirée dans le vortex de l’infinitésimal, (l’infini-t’es-si-mal) ; ça met à mal mon équilibre (précaire) et ma matérialité (certaine), plombés que nous sommes tous par cette attraction terrestre. C’est ça que ça me fait, mais ça me plait, ça m’intéresse jusqu’au confinement de l’affolement.

Oups… Je me suis envolée. Je me recadre…

Donc, oui, des évolutions à venir en matière de technologie, j’en suis curieuse, mais pas toujours adepte. Serait-ce là l’heure du glas qui sonne ? Non, simplement, quand je ne serai plus du tout adepte de quoique ce soit, alors, je regarderai vers la fin, et il n'est pas temps...

Sur l’instant, je vis avec et dans mon temps, je suis « conte temps peau reine » et fière de vivre ici et maintenant. Je me sens symbole, comme un (tout petit) point de reliance entre grandeur céleste et profondeur tellurique, entre avant et après…

Je pense. Beaucoup. C’est un problème dont je fais ma solution ; j’écris pour mettre de l’ordre dans mes idées, je médite pour les observer, je fais du sport pour les mettre à distance. Pour ensuite mieux y revenir, pour mieux les écrire, pour mieux les observer, toutes ces pensées… C’est un vrai sport !

J’essaie de ne pas juger. Je constate, simplement, les difficultés que rencontrent beaucoup de gens pour, avec beaucoup d’effort et d’énergie, se mettre dans la merde puis tenter de s’en désengluer. Je connais ; je l’ai vécu dès mon enfance. A l’origine, mon âme a voulu franchir des épreuves, a voulu atterrir là où elle a atterri, simplement pour tenter de se désengluer de beaucoup d’empêchements. J’ai mis 40 ans. J’y suis arrivée. Enfin, je dis ça… On n’y arrivera vraiment qu’à la fin, tous autant qu’on est, c’est sûr. En attendant, je fais avec ce que j’ai, notamment ces outils à disposition dans mon atelier. Je bricole un semblant, un vrai ou faux semblant pour pouvoir traverser cette étape qu’est la vie, personnellement, le plus sereinement possible et en adéquation avec ce(ux) qui m’entoure(nt).

Je tente au max la mise en application de ce que je prône, expérimentant tous ces outils dans mon atelier, et ailleurs. C’est actuellement et dans l’adversité, que je m’aperçois qu’ils sont d’un grand secours pour m’ouvrir le chemin.

Je pense, mais pas sûr que c’est pourquoi je suis, loin s’en faut. (Descartes est out, de nos jours…).

Je suis mais pas qu’avec la tête. J’ai aussi de l’estomac, du foie, de la foi, du ventre (oh oui, surtout actuellement !), du hara (*) (avec sans ou 100 chevaux, ça dépend des jours) et surtout, un cœur, à la source de tout. Je tente sa constante mise en contact et mise en avant, au quotidien et intimement.

Je puise (en veillant à ne pas épuiser) en moi, joie, enthousiasme, cœurs et âmes connectés, le tout arrosé d’un brin d’humour indispensable, le rire (même discret) étant célèbre pour la détente du diaphragme, un des centres vitaux de notre être. Le rire, même discret, est célèbre aussi pour les zygomatiques, comme un entraînement à résister à ce qui tombe. Malgré ce, j’ai une affection particulière pour elles, ces tombes des cimetières, ces grilles qui grincent, mes pas dans le gravier (ou peut-être, ce ne sont pas mes pas ?…), ces rangées de pierres immobiles, calmes, grises et colorées de fleurs évanescentes qui rappellent l’éphémère en toute chose.

Oups, encore là, je m’égare…Ok, je sors du cimetière, j’ai bien conscience que ça en dérange plus d’un, ces lieux en retrait…

Je disais donc ; sourire à la vie pour faire fi de l’attraction terrestre, assurer l’expression du sourire confiant, pour quand je serai très vieille ; alors, « l’effet mes rides » s’affichera, ces rides d’expression du sourire placardé, à l’image de ces tracts qu’on colle, visible par tous ; le message sur mon visage alors, sera celui du bonheur qu’aura été ma vie.

Pour moi, les sens ont du sens, rien n’est posé au hasard, et tant pis pour ceux qui n’y sont pas sensibles, ils ratent peut être une deuxième lecture de ce qui leur arrive, comme une ouverture possible d’un esprit (trop) cartésien.

Les sens, donc… Certes si actuellement, l’essence dépasse les bornes à la pompe, les sens, eux, sont d’une valeur sans prix. J’aime le Toucher pour le contact direct avec la douceur, le Goût des goûts sans dégout pour tout ce que j’ingère et qui nourris mon corps, l’Ouïe (une vrai brocante, parfois) pour tout ce que j’entends et que je préfère à être sourde, la Vue pour la beauté même dans la laideur (et par la grâce de mon nom, j’ai un regard croisé qui agrandi les possibles et selon, peut les rendre risibles), l’Odorat qui m’ouvre les perspectives infinies du souffle en connexion directe avec le Tout.

Je suis le je qui aimante le jeu, surtout celui des mots.

C’est pourquoi j’ai créé ce blog, « Blog à part, motte à mots », pour partager cette mise en orchestre à ma façon.

Qui veut vient dans mon mondemots, au rythme qui lui convient.

Et si ça te plait, commente, échange, réponds, partage, sandrinelle.blogspot.com !

 

Sandrine L. 


(*) Hara : Ici, ce peut être compris comme le " haras " pour les chevaux, mais c'est aussi un terme qui désigne le centre du corps dans les traditions chinoises, source principale du souffle vitale (abdomen).

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