Ballon ou mongole fière ?

(Chou et Chou 😊)


Un jour, une amie m'a dit : " J'aime bien ce que tu écris, mais je ne sais jamais où tu veux aller !... "

Moi-même, dès que je démarre un texte, je ne sais pas.

Mais faut-il forcément un but ? L’essentiel, n’est-ce pas le chemin (ou la Quête, comme le dit si bien Orelsan dans son très chouette titre éponyme), ce chemin, celui-là même que je veux comme parsemé de guimauves, douces, tendres, moelleuses ; pour que stratégiquement, en cas de chute, tout soit amorti, la douleur, la blessure, le son, la chute, chut… sans bruit, sans se faire remarquer.

Dans notre monde de performances, n’est-il pas reposant de prôner (et se poser sur) la légèreté, la superficialité, en douceur.

La profondeur, elle, reste de l’ordre de l’intime, n’appartenant qu’à celui qui l’est. Et c’est celui qui dit qui l’est… Pouce, pouce ! On dirait que c’est comme dans les cours d’école. Seul l’instant compte, l’instant du jeu, (qu’on confond ensuite avec l’instant du je, moi, moi moi...😨).

Alors voilà, soudain, là, je suis dans la cour de récréation.

J’ai un ballon gonflable entre les mains. Délicatement, je le tiens du bout des doigts.

J’ai toujours une petite appréhension au sujet de ces ballons de baudruche, qui sans crier gare, par un simple pet de mouche, sont susceptibles d’exploser dans un bruit de canon meurtrier ou d’un cœur éclaté, pour disparaître puis réapparaître en chiffon mou et ragoutant, bout de plastique informe polluant le paysage.

Ce ballon de baudruche que je tiens entre les doigts, délicatement, pour l’instant, est là, de couleur bleu, azur, lumineux, brillant. Je fais corps avec lui. Je suis en mode aile (J), je luis comme lui, léger, fin, creux, insignifiant, contenant pléthore d’air tout en le défiant, l’air de rien.  

Je suis ballon.

Je me pose sur l’atmosphère et vais au gré des vents, comme un symbole de fête, luxuriant mais polluant.

Et puis, arrive ce qui arrive quand trop souvent on y pense, car la pensée créée…

Je pousse les parois de plastique (pas si fantastique), je fais fi des limites de mon enveloppe, je grossis, je me tuméfie, je blanchis jusqu’à la moelle puis j’explose dans une gerbe d’air contenu trop longtemps.

Je m’éclate, j’éclate, je m’éparpille aux quatre vents… J’explose en plein vol.

Trop de pression, trop de vents contraires (y compris les pets de mouches), trop de pollution environnante (ah, la vache à effet de serre !...), trop de tout et pas assez d'essentiel.

J’ai trop gardé d’air en mon for intérieur ; il n’y a plus, à présent, assez d’espace libre en moi, mon disque est saturé, la musique s’affole, plus rien n’a de sens, sans dessus ni dessous.

Je m’éclate, j’éclate, je m’éparpille aux quatre vents… J’explose en plein vol.

Je me mêle à l’air ambiant et me confonds d’excuses (d’avoir pété) et de particules.

Je me confonds aux particules…

Ne sommes-nous pas, au final uniquement ça ?... Des particules confondues ?

Clairement, pour éviter d’être un ballon sous pression qui crève en plein vol, l’expire doit être de même durée que l’inspire. C’est le principe de la cohérence cardiaque, qui pratiqué régulièrement, ré équilibre système nerveux et physiologique, relie corps et âme.

Eh ! mon amie, celle qui me dit « j’aime ce que tu écris, mais je ne sais jamais où tu veux aller »… Ben voilà où il me mène, ce texte là…

Je plaide ici le souffle divin et régénérant, le souffle de vie, vital.

D’aucun diront que c’est une couverture….

Plaid, couverture (tu l’as ? J) et lange aussi…

On y revient ; douceur et légèreté...de l’ange.

Sandrine-Aile




 


Commentaires

  1. Cécile Masdieu-Paulin10/07/2022 12:30

    Ici Chou ! je te reçois 5/5.... Il est très joli ce texte, il me plait beaucoup... le ballon me fait effectivement penser à notre expérience en "mongole fière" ! haha ha fières nous l'étions et éblouies aussi ...perchées tout là haut, si tu te souviens mon amie, nous étions les reines du monde ! inoubliable... gravé à tout jamais et rangé dans ma boite à souvenirs magiques !

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  2. Et si ce ballon était un coeur il exploserait en gouttes de bonheur 😉 transporter au gré des vents(🤭) et de tes sens . Merci pour ce délicieux moment.😘

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    1. oops transporteur, transporter ou transportées encore mieux

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